
Grevin KIVI
Les pouvoirs du son sur nos corps subtils et physiques
Célia FELIX est l'auteur de "Vibrations" : se reconnecter à ses pouvoirs invisibles" publié aux editions Jouvence. Dans cet extrait, découvez une partie de son enseignement sur les pouvoirs du son et les effets de certaines fréquences bénéfiques. Que cela soit par la musique ou le chant, le son a un effet transcendant, nous relie à plus grand que nous, et nous aiderait à augmenter notre taux vibrtoire.
le corps
énergétique
Toujours grâce aux vibrations, les sons mettent en circulation toutes les particules de notre corps. Les échanges sont ainsi fluidifiés, ce qui doit être
évacué est libéré. Ce qui a besoin d’être nourri l’est aussi. L’ensemble de notre être retrouve une « structure » harmonieuse. Nos particules d’énergies se recentrent, alignées pour un
fonctionnement optimal de tout notre métabolisme. Tout notre corps (énergétique) se densifie en faisant le plein d’énergie vitale.
Effets sur le corps spirituel Partout on répète
en chœur des « joyeux anniversaire », on danse aux mariages, on sifflote en allant travailler. La musique occupe une place quasi centrale dans tous les cultes, célébrations et autres rites de
toutes traditions et tout milieu social. Qu’elle serve à exprimer ses sentiments (généralement avec une guitare à la fenêtre de sa dulcinée), à prendre du plaisir lors d’un rassemblement festif
ou à devenir le symbole d’une communauté culturelle, nationale ou spirituelle (hymne, chants religieux, musique militaire…). La musique a toujours existé dans les sociétés
humaines.
Et pour cause, elle a la capacité de nous emmener dans sa danse pour nous inviter à remplir l’espace avec elle. Chacune de nos cellules se synchronise avec
son mouvement. Elle nous « transporte ». J’insisterai plusieurs fois dans cet ouvrage sur le sens qu’ont les mots que nous employons. Pourquoi dit-on que la musique nous « transporte » ? Parce
que ses vibrations emmènent chacune de nos particules dans sa course. Elle met ainsi en mouvement tout notre être… Le corps se met à bouger naturellement. Nous nous mettons à remuer de gauche à
droite, ou à taper du pied sans même nous en apercevoir. La mémoire s’active, les souvenirs remontent, nos émotions s’éveillent.
Le son que nous percevons est produit par une vibration dans l’air. Qui elle-même fait « trembler » la membrane de notre appareil auditif. Et bim ! Wagner
pénètre dans notre cerveau. Avant d’entrer dans notre cortex, toutes les vibrations, les mouvements, l’énergie incroyable produits par les chevaux qui galopent dans La Chevauchée des Walkyries ont d’ores et déjà rencontré chacune des cellules de notre être et
les entraînent dans un mouvement puissant.
La musique nous guide vers la transcendance. Elle nous rappelle que nous sommes au-delà de nous-même.
Ce n’est pas pour rien que la majorité des courants spirituels utilisent le son. Il nous connecte à l’Univers, à l’Unité, à « notre vraie nature », notre
essence divine. Tout ce qui existe est vibration. Tout ce qui existe est donc « son ». L’univers est un immense orchestre.
Si j’ai pu acquérir la puissance d’une Walkyrie en me laissant remplir de ses vibrations/sons, je peux donc devenir (même au niveau moléculaire) absolument
tout. Au moment même où je me connecte au son du vent qui traverse les arbres, je deviens lui. J’embrasse ses qualités et ses propriétés. D’ailleurs les sons que nous reproduisons à l’aide
d’instruments acoustiques existent déjà dans la nature. (La flûte évoque par exemple le
vent. ) La musique de la rivière, des oiseaux, n’a pas besoin de notre intervention pour exister. La musique nous permet donc également de nous connecter à la nature, tout
simplement parce que la Nature est Musique.
Et nous aussi nous sommes musique par nature. Le son est un moyen d’introspection puissant. Il nous connecte à nous-même. Qu’advient-il au moment où vous
percevez les sons de votre être ? Vos larmes ? Vos rires ? Votre voix ? Les battements de votre cœur ? Le sang qui coule dans vos veines ?
Lorsque l’on observe les images du cerveau humain soumis à de la musique, on peut notamment constater l’activation de zones de
plaisir et de zones dédiées à la perception du lien social. Les muscles et les neurones miroirs s’activent également automatiquement pour que l’on puisse se mettre à chanter et danser comme les
personnes qui nous entourent. La musique et la danse, fondamentalement transculturelles, nous unissent les uns aux autres. Sentez-vous aussi cette énergie spéciale quand nous récitons des hymnes
nationaux dans les stades, quand nous découvrons que nous avons les mêmes goûts musicaux que notre prétendant ou encore lorsque nous chantons une comptine avec un enfant ? Si la musique renforce
le lien social, les différences de constructions musicales, que l’on peut percevoir d’un continent à un autre, nous permettent également de nous connecter à la culture de l’autre, à sa perception
du Monde. En écoutant sa musique, on se connecte à sa vibration.
Le son est la manifestation tangible d’une vibration, c’est-à-dire d’un mouvement de l’air. Vous avez peut-être déjà vu les haut-parleurs de baffles ou d’enceintes pulser au rythme de la
musique. Il est caractérisé par son intensité que l’on mesure en décibels (dB), mais aussi par sa « fréquence » qui correspond à sa hauteur exprimée en hertz (Hz). La fréquence est
déterminée par le nombre d’oscillations par seconde. Ainsi 100 Hz signifie que la vibration oscille 100 fois par seconde. Plus la vibration est rapide et plus le son est
aigu.
Infrasons (inaudibles pour l’homme) = 0 à 20 Hz
Fréquences graves = 20 à 400 Hz
Fréquences mediums = 400 à 2 000 Hz
Fréquences aiguës = 2 000 à 20 000 Hz
Ultrasons (inaudibles pour l’homme) = + 20 000 Hz
Ce n’est donc pas parce que nous ne sommes pas aptes à percevoir un son qu’il n’existe pas. En effet, les humains peuvent percevoir les sons
allant de 20 Hz à 20 000 Hz. En revanche, les chats entendent jusqu’à 65 000 Hz, le dauphin, 500 000 Hz. Les éléphants utilisent les infrasons pour communiquer à plusieurs kilomètres de distance.
D’autre part, ce n’est pas parce que nous ne percevons pas un son qu’il n’a pas d’impact sur notre être. Car rappelons-le encore, le « son » est communément le mot que nous utilisons pour
désigner la perception que nous avons d’une vibration. Or, dans la première partie, nous avons expliqué que tout ce qui vit est mouvement, que toute forme de vie possède une vibration qui lui est
propre. Nous pouvons ainsi aisément appréhender que tout ce qui existe produit un son spécifique. Certains audibles par les humains, d’autres non.
Lorsque vous chantez dans votre esprit (sans utiliser votre appareil vocal) vous émettez réellement une vibration qui traverse votre être de l'intérieur et se propage également à l'intérieur de votre corps. C'est cela que les maîtres yogis vous invitent a réciter des mantras à voix haute, mais aussi mentalement.
Il arrive que des personnes malentendantes assistent à mes ateliers sonores. Bien qu'elles ne perçoivent pas le son au travers de leur appareil auditif, ces personnes sont généralement d'autant plus présentes aux perceptions physiques lorsque les vibrations de mes instruments de musique mettent en mouvement leur corps. Alors quels sont précisément les effets du son sur nous ?
Le son est la médecine du futur
N'avez vous jamais eu de frissons en assistant à la performance d’un artiste ? Au-delà de faire hérisser nos poils en nous
mettant en mouvement, la musique fait vibrer tout notre corps dans chacune de nos dimensions. Elle éveille notre mémoire au plus profond. Elle secoue nos pensées, nos émotions, nos énergies…
Bref, tout notre être jusqu’à notre structure cellulaire.
Les médecines ancestrales de plusieurs continents sont directement liées aux pouvoirs de la Musique. L’idéogramme chinois qui
signifie « médecine » est dérivé de l’idéogramme « Musique ». D’autre part, le caractère « médecine » contient deux racines qui correspondent aux deux remèdes que sont les « herbes » et la «
musique » (ou « son du bonheur »). La médecine chinoise définit six sons guérisseurs qui harmonisent l’énergie vitale et influencent la santé de certains organes. La médecine ayurvédique, elle
aussi, développe toute une thérapie utilisant la lecture et le chant de textes sanskrits et de râgas en fonction des organes malades. Même les druides chantaient des prières et incantations en
appliquant des remèdes sur les malades qu’ils soignaient.
L’utilisation thérapeutique du son a trop de bénéfices pour tous les citer. En voici néanmoins
quelques-uns.
Effets sur la dimension
physique
Les ondes sonores ont la capacité de faire bouger la matière. Le son fait donc vibrer tous les liquides du corps et avec eux
toutes nos cellules. Et ce n’est pas rien quand on sait que nous sommes constitués à 70 % d’eau ! Ces mouvements accélèrent les échanges cellulaires et la circulation des déchets et toxines dans
le corps. Ce profond drainage et ce massage entraînent également la libération des tensions de tout type et, avec lui, une fluidification de tout notre métabolisme.
Lors de chacun de mes ateliers sur le pouvoir du Son, je présente le travail du compositeur néo-zélandais Nigel Stanford,
notamment connu pour avoir réalisé le magnifique clip « CYMATICS » que je vous invite à aller regarder. Il y met en scène les travaux expérimentaux des scientifiques : Heinrich Rubens, Ernst
Chladni et Nikola Tesla. Dans cette vidéo, on voit notamment comment du sable saupoudré sur des plaques en métal exposées à des ondes sonores différentes forme de sublimes
mandalas.
Ce qui est admirable c’est que les effets de ces milliers de micro mouvements sur notre corps sont doux et profonds. À terme,
certaines vibrations permettent même de corriger progressivement notre posture, notamment en réalignant la colonne vertébrale. La stimulation neuronale joue un effet thérapeutique important sur
les troubles neurologiques de tout type, et donc également sur les maladies dégénératives comme Alzheimer et Parkinson. Les stimulations cérébrales augmentent sa plasticité. Notre système nerveux
s’équilibre (parasympathique et orthosympathique). Enfin, le ralentissement des ondes cérébrales induit une importante détente musculaire. On constate également différentes améliorations des
capacités cognitives. Enfin, de nombreuses personnes qui assistent à mes bains sonores m’ont témoigné que leurs symptômes tels que des douleurs, des troubles du sommeil, ou des bouffées de
chaleur avaient disparu suite à l’atelier.
Effets sur le corps
psychique
En fonction de leur utilisation, les sons activent certaines zones cérébrales et induisent des états de conscience différents. L’activité électrique cérébrale est mesurée en fréquences
hertziennes :
- ondes bêta = 14 Hz à 35 Hz = présence aux activités courantes du quotidien ;
- ondes alpha = de 8 à 13 Hz = calme et relaxation ;
- ondes thêta = de 7 à 4 Hz = relaxation profonde, sommeil avec rêves, transe hypnotique, état atteignable en méditation également ;
- ondes delta = de 3 à 0,5 Hz = états transcendantaux supérieurs, sommeil profond sans rêves, comas profonds, « Conscience pure ».
On parle également d’ondes gamma au-dessus de 35 Hz qui correspondraient à une forte activité du cerveau lorsque l’intellect est très sollicité, notamment en cas d’hyperconcentration et de
créativité intense.
Lors des voyages chamaniques, le son répétitif du tambour influence nos ondes cérébrales pour atteindre des états modifiés de conscience similaires à ce que nous venons de citer. De la même
façon, les bains sonores à l’aide de bols tibétains ou d’autres instruments de musique ont aussi cette capacité.
Au-delà d’une profonde relaxation, l’état de conscience qui correspond aux zones thêta permet au corps de se régénérer profondément à une vitesse remarquable. Il semblerait que 30 à 60 minutes en
transe hypnotique correspondraient à la récupération de 3 heures de sommeil. Dans cet état d’hypnose, notre être est très perméable aux énergies environnantes et aux suggestions. Il est donc
important de veiller à l’environnement dans lequel nous dormons.
Les états modifiés de conscience, le relâchement de tensions et la fluidification de la circulation de l’énergie peuvent permettre : des libérations émotionnelles (rires, larmes, colère…), des
révélations, ainsi que des réminiscences.
En nous concentrant sur les vibrations, dans cette attente de découvrir la prochaine note, nous détournons notre attention de ce qui ne nous définit pas fondamentalement (les pensées du mental,
par exemple), et accédons à quelque chose de plus grand qui nous dépasse et qui se trouve en chacun de nous. Le son nous aide ainsi à accéder à des dimensions supérieures de l’être.
Le « OM », que les moines récitent, correspondrait au « son primordial ». C’est-à-dire le son qui est présent en chaque chose. Si l’on se positionne à plusieurs centaines de mètres d’un stade où
les spectateurs font la « Ola », le son perçu doit être le « OM ». Il correspondrait au son du Big-Bang, à partir duquel toute chose aurait été créée. Lorsque nous récitons le son OM («
AAAA-OUUUU-MMMM »), nous nous connectons avec notre essence, la vibration originelle qui précède toute vie sur Terre et qui est présente en tout ce qui existe. Autrement dit, la Source.
Clélia Félix, Vibrations : se reconnecter à ses pouvoirs
invisibles, éditions Jouvence, 2020, pp. 42-50.
Extrait du magazine "Inexploré" n° 49